Paul Vermorel est écrivain. Il a perdu sa compagne et sa fille dans l’attentat du Bataclan, le livre qu’il a tiré de cette tragédie a eu un succès certain. Épuisé par une année de promotion de son roman, il vient se reposer à Keravan un village du Morbihan au bord de l’océan. Il va y faire la connaissance d’Alice qui tient la librairie-salon de thé dont le chat Valjean est un amateur de musique classique, de Berthon le garagiste ancien compagnon du tour de France, de Bermond un médecin allergique à l’informatique, du maire Le Gourrierec patron du bar’Jo, là où l’Ancien et ses deux potes, surnommés les Tri-ânes, viennent répéter le vendredi soir, de Denis le banquier adepte de la sarbacane et de Clémence l’institutrice qui rêve d’être libraire. Comme un patchwork, toutes ces personnes vont s’imbriquer dans une histoire, morceaux de formes et de couleurs différentes, mais une fois assemblés un ensemble harmonieux comme la communauté de Keravan qui va aider Paul à se reconstruire. L’auteur nous entraîne des jardins ouvriers de Saint-Étienne à la fête du livre de Quiberon, d’un atelier de maître- armurier au chapiteau des Tréteaux de France compagnie théâtrale itinérante. Mais ce roman est avant tout un hommage à tous les passeurs de connaissances, l’enseignant qui apprend à ses élèves les plaisirs de la lecture et ainsi leur donne accès au monde infini de l’imaginaire, le compagnon qui montre à son apprenti les techniques et les savoir-faire hérités des bâtisseurs de cathédrale.