Restée seule au milieu du jardin, la petite fille s’est relevée. Il ne lui reste plus qu’un ou deux mètres de terrain à travailler. Elle se rappelle les paroles de son père :
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« Les mauvaises herbes, il faut les déraciner. Une fois que tu as bien supprimé les racines, la plante ne repousse plus, elle est morte à jamais ».
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Elle ne se doute pas que dans son cœur commence à germer une graine de mauvaise herbe ; elle ne sait pas à ce moment précis qu’elle aussi, un jour, elle sera déracinée.
Tout le monde dit qu’elle a la tête dure comme une calebasse. La vie bouillonne en elle, elle souhaite rire, chanter, courir, respirer, vivre tout simplement. Elle ne veut pas être soumise à un père ou à un mari.
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D’Alger à la banlieue lyonnaise, ce roman raconte le destin tragique d’une jeune femme algérienne, qui petite fille rêvait d’indépendance et de liberté et va se retrouver emprisonnée par le poids des traditions et de la religion.